vendredi 11 juillet 2014
Vacances!
Je pars en vacances pendant un mois, je ne serai de retour que pour mi-aout! Je ne pourrais donc plus rien poster pendant ce temps là! Mais pas de panique, j'aurai le temps de faire plein de dessins en attendant mon retour ;) Bonne vacances à tous!
jeudi 10 juillet 2014
Chapitre 2 - Cauchemar éveillé
La
nuit qui suivit, je ne me penchais pas à la fenêtre pour regarder
les voitures de la rue d'en bas, ou bien les nuages autour de la
ville. J'étais étendu sur mon lit, tandis que de nombreux
questionnements sur les événements de la journée se multipliaient
dans ma tête. Qui était cette Élise ? Pourquoi avais je déjà
l'impression de la connaître ? Et pourquoi m'inspirait-elle
tant de mal être quand je me trouvais en sa présence ? Le plus
frustrant dans tout cela, c'est que plus j'essayais de résoudre ces
questions, plus la réponse s'éloignait. Et moi qui ne dormais pas,
je n'avais pas d'autre chose à faire que penser, je me retrouvais
donc coincé avec tous ces mystères. Même quand j'essayais de me
concentrer sur le bruit de la circulation dehors, le visage d'Élise
me revenait sans cesse, ainsi que si mystérieux mots qu'elle avait
prononcer, « Tu connais déjà la réponse... »
Il
était impossible que je puisse voir de quoi elle parlait, puisque je
ne l'avais jamais connue auparavant... Ce n'était pas une vague
sensation de déjà vu qui pourrait prouver le contraire...
Au
fil des minutes, mon mal aise vis à vis d'Élise s'estompa pour
devenir une forme de curiosité, d'intrigue. Je désirais vraiment
faire la lumière sur tous les mystères qui l'entouraient. Une
solution s'imposa alors naturellement à mon esprit : demain,
j'irai directement lui parler, afin qu'elle m'éclaire sur ses
paroles. J'entendis soudain le bruit de la porte de ma chambre
s'ouvrir.
« Edward,
tu vas bien ? »
Ma
mère venait d'entrer dans la pièce. Elle vint s'asseoir à côté
de moi.
« Qu'est
ce que tu fais là ? Lui demandai-je.
-
Oh... je n'entendais pas de bruits venant de dehors, j'ai donc deviné
que ta fenêtre n'était pas ouverte, ce qui est rare venant de
toi... Est-ce que ça va ?...
-
Euh, oui, ne t'inquiète pas. J'ai fermé la fenêtre parce qu'il
faisait froid...
-
Ah... D'accord... » Répondit-elle ,visiblement pas convaincue
par mes explications. Malgré ma réponse, elle ne bougea pas. Elle
avait le regard dans le vide, toute lueur de vie semblait avoir
quitté ses yeux.
« Maman ? »
Une
larme coula alors sur sa joue.
« Je
t'en supplie Edward.... Reviens parmi nous... Tu ne peux pas nous
laisser, Papa et moi... Reviens... S'il te plaît... »
Effrayé
par ce qu'elle venait de dire, je tentai tant bien que mal de la
rassurer :
« Maman...
Tout va bien, je suis là, devant toi ! Il n'y a pas de raison
de se mettre dans ces états là !... »
Elle
me jeta un regard empli de chagrin, avant de se lever et de quitter
ma chambre.
« Bonne
nuit, Edward. »
J'étais
complètement effaré par sa réaction, mais l'autre mystère
concernant les paroles d'Élise me fit rapidement oublier cet
événement étrange.
Le
lendemain matin, aux premiers rayons du soleil, je sautais dans mes
affaires. Décidé à percer les secrets d'Élise, je filai au lycée
sans dire un mot à mes parents. J'empruntai le même chemin que
d'habitude, au milieu de la foule et du grondement des voitures.
Aujourd'hui j'étais en avance, il faut dire que j'étais pressé
d'interroger ma nouvelle voisine.
J'arrivai
devant l'établissement quelques minutes plus tôt, et je me postai à
l'entrée du hall pour guetter l'arrivée de la jeune fille aux
cheveux mauves. Peu à peu, des masses de lycéens commencèrent à
affluer, mais pas l'ombre de la présence d'Élise. Elle allait
forcément arriver d'un moment à l'autre, je décidai donc de
continuer à attendre un peu après la sonnerie.
Malheureusement,
mes efforts furent vains. Elle ne daignait apparemment pas se
montrer. Déçu, je regagnai la salle de cours de Monsieur Jil,
emportant avec moi toutes ces interrogations sans réponses.
Je
longeais seul les couloirs d'hôpital du bâtiment, sans me dépécher
– même si j'avais déjà quelques minutes de retard, ma déception
me rendait indifférent à la question d'être à l'heure ou pas.
Peu
de temps après, j'arrivai devant la porte de la salle de classe. Je
m’arrêtai brièvement. Peut être qu'Élise serait là, dans la
salle, que je ne l'aurai simplement pas aperçue à l'entrée. Mais
bon, je n'avais pas trop d'espoirs quand même. Je tournai alors la
poignée de cette porte et l'ouvrit :
« Quoi !???? »
Je
fus stupéfié par ce que je vis. Élise était absente, mais ce
n'était pas la seule. La salle de cours était vide. Pas une
personne. Juste moi, planté à l'entrée.
« C'est...
c'est impossible... »
Dans
un élan de panique, je retournai dans le couloir et ouvrai une autre
salle de classe : il n'y avait personne non plus.
« C'est
pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible !!!!! »
J'ouvrais
d'autres portes, mais pas l'ombre d'une personne.
Des
classes vides, des classes vides, des classes vides, que des classes
vides ! J'étais terrorisé par la situation, et complètement
désorienté. Je commençais à avoir le tournis, je ressentais des
vertiges. Ce satané couloir blanc d'hôpital semblait s'allonger
devant mes yeux, comme si il n'avait pas de fin. Je m'enfuyais de cet
endroit en courant, en hurlant sans doute. Je voulais juste trouver
la sortie, la sortie.
Et
pourtant j'avais l'impression que le lycée c'était transformé en
un immense labyrinthe, dans lequel j'étais pris au piège, comme un
rat de laboratoire. Je commençais à fatiguer, perdu dans se dédale
géant. Et puis, en regardant par le fenêtre, je remarquai que le
soleil se couchait. Non... c'est impossible !!! Je suis arrivé
il y a moins d'une heure, il ne peut pas s'être écouler une journée
entière !!! Je continuai alors de courir de plus belle, à la
recherche d'une échappatoire.
Enfin,
j'arrivai dans un couloir au bout duquel se trouvait la porte qui
conduisait au hall du bâtiment. J'allais pouvoir quitter ce maudit
lieu ! Je me précipitai sur cette porte, et tentai de l'ouvrir
– en vain. Bon sang ! Ouvre-toi, fichu porte ! Fais moi
sortir de ce cauchemar !!!
« Elle
ne s'ouvrira pas. »
Cette
voix glaciale venait de transpercer tout mon être. Un frisson
parcoura mon corps, tandis que les poils de mon échine se
hérissaient. Je tremblais de peur, car je connaissais cette voix. Je
me retournai, lentement, redoutant ce que j'allais voir.
Au
bout du couloir, loin devant moi, elle était là. Elle se tenait
debout, et me fixait avec des yeux noirs pleins de haine.
Élise.
« Sors...
Moi... DE TA TÊTE !!!!!! »
Elle
entra dans une fureur terrifiante, et je restais là, à la regarder,
paralysé par la peur.
« JE
TE L'AI DÉJÀ DIT !!!!! MA VIE EST PLUS SAINE SANS TOI !!!!
JE VEUX QUE TU SORTES DE MA VIE !!!! »
Elle
s'enfuit alors en courant dans le lycée. Moi, j'étais tétanisé,
je ne demandais qu'une seule chose : quitter cet enfer. Je
remarquai que la porte à l'instant fermée était à présent
ouverte. Parfait ! J'allais pouvoir sortir d'ici... Seulement...
M'enfuir reviendrai à laisser partir Élise une fois de plus...
Alors que je pourrais en essayant de la retrouver résoudre ses
mystères...
Je
ne sais pas ce qu'il me prit à ce moment là, j'étais pourtant
terrassé d'angoisse, mais je voulais la rattraper – même si
j'anticipais les conséquences de cet acte.
« Élise !!!!
Attends !!! »
Je
la cherchais dans les couloirs mais je ne la voyais nulle part. Même
si elle s'était volatilisée, je continuai de la chercher
désespérément . Il fallait que je la trouve, il fallait que je
sache pourquoi elle me disait toutes ces choses, il fallait que je
sache...
Mes
recherches furent vaines, jusqu'à ce que j'arrive devant la
bibliothèque. La porte était entre-ouverte, Élise avait du passer
par ici. Je m'en approchais lentement, mais cependant, le frisson
sous l'emprise duquel j'étais devant la porte du hall me reprit
d'assaut. A chaque pas vers cette porte, je me sentais de plus en
plus oppressé. Pourtant, je continuais d'avancer, même si la
bibliothèque ne m'inspirait rien de bon. Ahhh... Bon sang.... Il
fallait être fou pour continuer de se rapprocher d'une porte
dégageant une aura si maléfique, si malfaisante.... Mais je ne
pouvais pas laisser partir Élise.... Je la sentais.... Elle était
là... Juste derrière.... JE DEVAIS SAVOIR !!!
J'ouvrai
brusquement la porte.
« Oh
non..... Ce n'est pas possible.... »
Devant
moi s'ouvrait un gouffre immense, l'obscurité totale. Derrière
cette porte, il n'y avait rien. Rien d'autre que du néant. Je
contemplais avec horreur cette scène qui s'ouvrait à mes yeux,
quand j'entendis une voix me murmurer à l'oreille :
« Désolée
de t'aimer. »
Une
main me poussa dans le dos et je fus précipité dans ces abysses
dévorantes. J'étais en train de tomber dans ces obscures, profonds
et abominables ténèbres. En train de tomber dans un vide infini .
Tomber, tomber, tomber.
mardi 8 juillet 2014
Doju Layu
Voilà un monstre/fantôme/créature sorti de mon imagination. Pourquoi le nom Doju Layu? Aucune idée, ce sont juste des syllabes qui sonnaient bien ensemble x). Je pense lui réserver une place dans Sky Heart...
samedi 5 juillet 2014
vendredi 4 juillet 2014
Chapitre 1 - La fille aux cheveux mauves
Comme chaque matin,
j'arpentais les longues rues de Cloud City en direction du lycée. A
cette heure là, la douce lueur de l'aube enveloppait le sommet des
immeubles et projetaient dans les quartiers des éclats dorés. Les
magasins qui bordaient les trottoirs commençaient à ouvrir leurs
vitrines et tout le monde partait au travail. La ville s'éveillait
doucement.
Bien
que mes parents me proposaient souvent de m'emmener en voiture, je
déclinais chaque fois leur proposition. Je préférais marcher à
pied, car l'air du matin est agréable ici, malgré la circulation
déjà importante à cette heure-là. De plus, ce trajet quotidien
était un moment de la journée où je pensais beaucoup. J'aimais
pousser le volume de mes écouteurs au maximum et me noyer dans le
fin fond de mes pensées. Marcher me permettait de réfléchir. C'est
pour cela que je prenais vraiment plaisir à aller en cours en
marchant à l'ombre des gratte-ciels.
Et
une fois de plus, je fus arracher à mes songes par le passage
soudain d'une voiture qui m'avais raté de peu. C'était quelque
chose qui arrivait souvent, et pourtant je m'en tirais indemne à
chaque fois. Cependant, ces passages abrupts de voitures me
semblaient bizarres. J'avais l'étrange sensation de voir la même
voiture me frôler, et dans les mêmes conditions -par exemple, elle
passait toujours à la même heure, 7h46). Mais bon, même si cela me
paraissait louche, je n'y prêtais pas plus d'attention.
C'est
ainsi que ma promenade matinale touchait à sa fin et que j'arrivais
devant le lycée.
C'était un grand bloc de béton
blanc d'où rentrait et sortait constamment des foules d'étudiants.
Des petites fenêtres carrées s'alignaient le long de ses façades
éclatantes, et de grandes baies vitrées s'ouvraient sur un hall
spacieux ou l'agitation régnait. Cet édifice me faisait penser à
un hôpital, et je me sentais mal à l'aise en parcourant ses longs
couloirs lugubres.
Après un retentissement
strident de la sonnerie, je me dirigeais vers la salle de cours où
les élèves étaient déjà arrivés, pour la plupart. Ils
commençaient déjà à échanger quelques mots, à parler des cours,
des examens, et d'autres choses encore. Moi je ne leur parlais pas,
je préférais être seul. D'ailleurs, je trouvais presque anormal le
fait d'être seul comme ça et de ne pas en souffrir. Les gens seuls
sont pourtant souvent malheureux. Sans doute parce qu'ils ne l'ont
pas demandé.
Je
fus alors arraché à mes rêveries par notre professeur, monsieur
Jil, qui nous dit de nous asseoir. C'était un homme d'une
quarantaine d'années aux cheveux grisonnants et dont les petits yeux
aux traits affaiblis trahissaient une grande fatigue en lui. C'était
quelqu'un de foncièrement gentil, mais parfois soporifique durant
ses longues explications.
Après
nous être exécutés, il prit la parole :
« Bonjour
à tous... »
La
classe répondit alors poliment et il se racla la gorge, avant de
reprendre:
«Aujourd'hui,
j'ai une annonce à vous faire : votre classe va connaître
l'arrivée d'une nouvelle élève Je vous prierais de lui réserver
un accueil aussi chaleureux que possible... »
Une
vague de murmure se propagea dans toute la classe, visiblement
intriguée par cette nouvelle arrivante. Cela ne me fit pas
spécialement réagir, ce serait juste une tête de plus parmi les
élèves de cette classe. Les bavardages durèrent encore quelques
instants, lorsque l'on frappa à la porte.
« Entrez. »
La
porte s'ouvrit alors lentement. Une jeune fille entra timidement dans
la salle et s'arrêta à côté du bureau du professeur.
« Voici
Élise, votre nouvelle camarade. »
Élise.
Élise.... Ce nom résonna en moi, comme si je l'avais déjà
entendu. Et plus étonnant encore, j'étais sur de déjà avoir vu
cette fille. Elle avait de long cheveux mauves qui lui tombaient
jusque dans le bas du dos, et de yeux de chat d'un noir très
profond. Ses traits de visages étaient très fins et elle avait la
peau d'une blancheur remarquable. Elle tenait debout sur de fines
jambes et se tenait les mains dans le dos. Elle balaya la petite
assemblée qui se trouvait devant elle d'un regard gêné avant de
faiblement murmurer :
« Bonjour...
Je m'appelle Élise. Ravie de faire votre connaissance... »
Tous
lui répondirent joyeusement,mais je ne les suivais pas. Cette fille
me troublait profondément, je ne savais pas trop pourquoi. J'avais
la sensation de déjà la connaître, et qu'elle apportait avec elle
une menace, un avertissement. Elle ne me disais rien qui vaille.
« Bien
Élise... Tu vas aller t'asseoir là-bas, juste à côté de
Edward. »
Avec
horreur, je la vis s'avancer vers moi. Non, non, non, il y a d'autre
places dans la classe, pas ici ! Cette fille me fait peur... je
ne la veux pas à côté de moi ! Malgré la détresse que
j'éprouvais à ce moment là, elle s'assit silencieusement à ma
table. Je tachai de l'ignorer tout en prenant mon mal en patience,
mais elle m'adressa un :
« Enchantée,
Edward »
Je
fus obligé de lui répondre, par politesse. J'en profitais pour lui
jeter un regard furtif, c'est alors que je me rendis compte de
quelque chose. Son attitude ne recelait pas que de la timidité, elle
cachait aussi beaucoup de tristesse. Élise semblait très triste.
Bien qu' à cet instant j'étais très embarrassé, même angoissé,
je lui demandai :
« Ça
ne va pas ? »
Lentement,
elle se tourna vers moi, avant de me jeter un regard obscur que je
trouvai terrifiant, comme si elle me reprochait quelque chose. Il y
eut un court silence avant qu'elle ne me dise :
« Pourquoi
me poses-tu cette question ? »
Tout
gêne dans sa voix c'était volatilisé. Elle me fixait, avec ses
yeux aussi sombres que la nuit. Complètement béat, je ne sus pas
quoi répliquer. Ce fut elle qui reprit soudainement :
« Tu
connais déjà la réponse... »
Les
heures passées aux côtés de Élise me parurent interminables. D'un
moment à l'autre de la journée, elle ne changea pas d'un cil, et
nous ne nous n'échangeâmes pas un mot. Sa timidité était revenue
dans sa voix et dans ses yeux. Pourtant, contrairement aux autres
élèves qui somnolaient pendant les cours, elle ne cillait pas. Elle
avait l'air impassible, je dirais même qu'elle faisait parfois
penser à une statue, c'est à se demander si elle clignait des yeux.
Je sentais sa présence inquiétante près de moi, d'autant plus que
sa dernière réplique venait d'installer une ambiance relativement
tendue. C'est vrai ça, de quoi peut-elle bien vouloir parler ?
Qu'ai je à me reprocher à son égard, pour qu'elle puisse paraître
aussi malheureuse ? Je ne comprenais vraiment pas où elle
voulait en venir, et ses derniers mots tournaient sans cesse dans ma
terre. Même si son nom et son visage m'était familier, je suis
certain de ne jamais l'avoir vue ici, à Cloud City.
En
fin de compte, cette fille ressemblait à un fantôme.
La
sonnerie annonçant la fin des cours fut pour moi le glas de la
délivrance. J'allais enfin pouvoir quitter le lycée, et surtout
Élise. Je rangeais rapidement mes affaires pour me dépêcher de
rentrer chez moi. C'est alors que, contre toutes attentes, celle-ci
s'approcha vers moi.
« A
demain, Edward... »
Puis
elle fit volte-face, et se dirigea vers la sortie avant de
disparaître dans les couloirs, sans un bruit.
Ces
mots me firent frissonner, car ils venaient de me rappeler que, après
une courte soirée de répit, j'allais la retrouver demain. Une fois
de plus je devrais passer une journée en sa présence perturbante,
dérangeante. J'allais encore la sentir froide, stoïque, à côté
de moi. Dépité, je quittai alors le lycée, et de profondes pensées
assaillirent de nouveau mon esprit sur le chemin du retour.
mardi 1 juillet 2014
Le goût du néant
Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
Ne veut plus t'enfourcher ! Couche-toi sans pudeur,
Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.
Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.
Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute ;
Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !
Le Printemps adorable a perdu son odeur !
Et le Temps m'engloutit minute par minute,
Comme la neige immense un corps pris de roideur ;
Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur
Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.
Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ?
Le dessin ci-dessus correspond à la représentation que je me fais de ce poème de Charles Baudelaire que j'affectionne tout particulièrement...
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